Une petite précision concernant le passage de la reculée parce qu'a relire je ne voudrais pas enduire d'erreur de trop jeunes padawan.
Je ne me suis pas jeté dans les faces sous le vent de la reculée, je ne conseille vraiment pas, sauf sans vent ni brise du tout du tout, ce qui peut arriver mais rarement. En fait seulement en toute fin de saison en situation anticyclonique lorsque la convection est à ce point anémié qu'il n'y a que quelques pompes au-dessus des faces sud caillouteuses de bonne dimension, ce qui réduit donc quand même sérieusement les possibilités d'aller tourner la reculée.
J'ai néanmoins visé le bord du plateau et fort heureusement choppé à 100 m/sol à peu près la pompe partant vraisemblablement pour partie au moins d'un des renfoncements à l'abri de la brise. C'est ce qui explique que l'aérologie en basses couches ait été nettement plus rude qu'ailleurs surtout pour une journée relativement douce. C'est en fait reçurent a cet endroit et ça me semble intéressant d'expliquer un peu pourquoi histoire d'en dissuader peut être de s'y mettre trop "taquet".
Il faut se représenter les choses de la manière suivante: d'une part généralement la brise de la vallée déborde sur les lèvres du plateau. En basses couches on sent bien que le flux est accéléré et qu'il faut donc se méfier de la haie du fond du champ qui peut générer un fort gradient.
La dessus les méandres du relief offrent des parties assez à l'abri et face au soleil donc aptes à générer des pompes d'autant plus sèches qu'elles sont puissantes.
Même si elle part de "sous le vent" étant donné que la pompe nait dans une assez forte brise elle est inclinée et va grandement le rester d'ailleurs. Du coup il est parfois possible de l'attraper en se tenant relativement prudemment au-dessus des derniers champs posables dans le lit du vent par rapport au déclenchement. Mefiate cependant les gradients peuvent être forts… quelques centaines de mètres au-dessus tout se sera calmé mais au début vigilance et concentration.
D'autant que si la brise déborde sur le plateau cela implique logiquement que l'air est poussé plus qu'aspiré dans la vallée, en fait parce qu'essentiellement le résultat de la compression dans un volume réduit de tout ce qui est canalisé par les reliefs autour d'Arbois avec un flux globalement du nord-ouest. Ce qui veut dire que les irrégularités de la pente vont avoir fortement tendance à générer des turbulences. Sans doute pas des rouleaux à axe vertical comme dans les beaux schémas des livres, ils ne peuvent perdurer plus que quelques instants mais des gradients de nature à faire sortir de son domaine de vol n'importe quelle voile avec n'importe quel pilote dessous. Et ce bien plus que de l'air aspiré "collant" aux parois et épousant donc mieux les accidents du relief, ici trop vertical et pas assez haut pour connaitre de vraies brises de pente mais plutôt des déclenchements irréguliers.
voili voilou