Sujet : panne de vario
Cette journée s’annonçait comme potentiellement bonne, voir très bonne. Après avoir pris le bulletin fin et regardé quelques images satellites, j'annonce à ma famille que c'est normal que je mange plus vite qu'eux parce que le devoir m'appelle. Je saute donc dans ma voiture direction Larnod, il y a une couverture nuageuse importante alors que sur Besançon c'est plus ouvert, et en plus il y a la compète. Cela fera quelques marqueurs de luxe. Me voilà donc arrivé au deco et là : stupeur ! Personne pourtant l'alimentation est parfaite. Je téléphone à Jocelin, qui m'avait dit qu'il faisait la compète, et il m'apprend qu'ils sont à Montfaucon, pourquoi pas ? Au passage joce gagne la première manche svp!!! Donc je décolle et grenouille pour trouver le thermique. Chose faite au bout de quelques minutes. Direction le poupet, ne pas se faire embarquer derrière après le premier plein je me dis qu'il y a une journée à trois chiffres. Les rues de nuages portent juste ce qu'il faut pour cheminer haut. Je refais le plein sur Quingey à 1800 environ et direction BY, où avant même d' arriver, un bon thermique me remonte au plaf, direction le poupet commande lachée pour essayer de réveiller ce satané doigt engourdit par le froid. Celui-ci à l'avantage d' instabiliser la masse d'air mais quand il s'en prend à vos doigts cela fait vraiment mal ! Enfin, c'est avec un grand sourire, que je vois une aile au dessus du nord qui enroule. J' arrive haut au Poupet, le tapis qui se déroule devant moi me fait rêver. Au vu de la masse d'air que j'ai rencontré jusqu’à présent je me dis que ,passé Champagnole, ça devrait être atomique. Et la, c'est le drame !... Après deux aller retour au nord, le vario se met à faire n'importe quoi, merde les piles, déjà un peu faibles, ne supportent pas le froid. Je passerai tout le reste du vol à essayer de le rebouter ... en vain. Me voilà maintenant au dessus de salins en train d'enrouler aux sensations avec mes rêves qui s'envolent en même temps. Je parviens quand même à faire un semblant de plaf. Je me dirige vers Andelot où j'arrive assez bas en visant la gare qui est au soleil, et le jakpot est là ! Dommage de ne pouvoir entendre le vario, vu les sensations, il y avait moyen qu'il émette une douce sonorité. Je transite en suivant la nationale où je rate le thermique de vers-en-montagne, AH si j'avais mon vario! J'avais réussi difficilement à m'en sortir avant, mais pas là. S'en suit la glissade finale et le posé à Ney, à coté de champagnole. J'enrage de voir qu'il reste encore deux heures facile de convection et que j'avais fait le plus dur, puisque généralement les conditions sont plus fortes quand on passe champa. 56 KM au compteur ... dommage... mais content quand même, une prochaine fois!!! Merci à ma femme chérie sans qui j'aurais été obligé de lever le pouce!