Sujet : voler sans vario
sur les conseils de Joce j'irai voir sur le site mais je voudrais lancer la discussion sur ce thème "voler sans vario". C'est une sensation immense de liberté et d'accord parfait avec la masse d'air, que tout parapentiste trop bien équipé aura presque perdu.
il faut essayer pour comprendre ce qu'on ressent. Le vrai vol libre.
c'est la deuxième fois que je me retrouve involontairement en l'air sans vario, et pour tout dire cela ne m'a pas géné.
la première fois c'était il y a 2 ans. Un matin d'été vers 11 h sur le site d'ouest. personne sur le déco je suis seule à préparer mon aile. Au moment de m'arnacher mon vario me lache (les piles). Sur le coup je suis contrairiée, mais je ne me laisse pas démonter. je décolle sous le regard de deux touristes venu voir ces droles d'oiseaux.
les premières minutes sont déconcertantes, oppressantes, immensement silencieuses. J'ai la sensation que l'aile ne fait que bouger, vivre, respirer malgré un air calme matinal, et pas un son pour me rassurer. Mais très vite je comprends que malgré la situation et des conditions faibles je reste en l'air, voir mieux j'enroule, je monte, haut très haut. Et la c'est la révéllation. le silence fini par ne plus me géner et les mouvements vivre en moi. l'aile et moi ne faisons plus qu'un, tout devient clair limpide. et ca ca ne m'étais pas arrivée depuis longtemps.
Je sens, je comprends toute la masse d'air. je ressents les thermiques, les rafales ascendantes (comme on dit en aérodymique). Je vois mon incidence augmenté, j'accompagne mon pilotage de ces mouvements et tout semble si limpide. Ce premier vol aura duré une bonne heure et l'expérience positive me décidera quelques temps a renouveler la situation. J'ai volé près de 6 mois comme ca avant de rebrancher mon bip bip . Dans la seconde qui a suivit le premier bip, je ressentais aussitôt l'instinct avec s'envoller, malgrè toute bonne volonté nous sommes dépendant et trop à l'écoute de ce vario. Ca nous empêche pas de bien voler, mais d'épouser la masse d'air comme on le prétend tous, oui.
De toute mon expérience sans vario, deux vols on été pour moi révélateurs, dont le dernier (vendredi 7 février à l'ouest). Comme dans la plupart des journées d'ouest, il a parfois des thermiques qui s'arrêtent et une lessive s'installe. A deux reprise et sans vario, j'ai su remonter de très bas sous l'ouest juste en me fiant aux sensations. et ces deux fois j'étais accompagnée deux deux pilotes (Nico puis Rodolphe) dans la même galère que moi. Par ces deux fois, j'ai su mieux exploité les fines ascedances et remonter plus efficacement. Je les observais et chaque fois je ressentais l'ascendance et tournais avant que eux ne la détectent par leur vario et ne se mettent à enrouler. Par ces deux reprises une joie profonde et une intime conviction me décidais à débrancher ce vario.
Pourquoi alors y revenir de temps en temps. A mon grand regrêt, le vario reste le seul instrument fiable en cas de grand gain d'altitude. Il est vrai qu'une fois assez haut, les repères visuels deviennent plus durs, et la le vario reste notre seul allié pour partir en cross.
Volé sans vario c'est un bonheur immense, n'abusez pas du bip bip et vive les pannes de piles.
j'espère pouvoir receullir d'autres avis d'autres témoignages.