9 avril 2017 - petit tour des Bauges

REVEIL !!!!!!!!!!!

Bon allez, une petite tentative d'intervention sur ce(t ancien) forum qui sommeille à l'ombre des monceaux d'archives ensevelies sous l'accumulation de l'unique mouvement perpétuel qui ait pu être observé dans notre univers, c'est à dire l'irrémédiable et continu (ou incontinent ...) amoncellement des déjections faussement philanthropiques du mastodonte Facebook !

Dimanche dernier, plutôt que de profiter d'une magnifique manche de compète jusqu'à Morteau (Bravo à Thomas pour ce magnifique bouclage pour sa première compète), je me suis laissé convaincre par Benoît et Guigui d'aller tester la masse d'air printanière des alpes du nord ... et j'ai pas été déçu !!!
Il faut dire que depuis la Réunion en octobre dernier, où j'étais plutôt en vacances qu'en compète, et un hiver à partager mon œsophage avec une coloc de microbes en tous genres que j'ai nourri à grand renfort d'acides gras parfaitement saturés destinés à noyer mon chagrin devant les performances décevantes de l'ovalie hexagonale, j'avais pratiquement oublié la couleur de mon aile.

J'ai donc décidé de me foutre un coup de pied au cul pour suivre ces insatiables et irrésolus stakhanovistes du parapente dans leur tentative de bouclage d'un 200 km en enfilant des perles entre le massif des Bauges et celui de la Chartreuse.
Avec le physique d'un éléphant de mer et le mental d'un poisson rouge qui siéent parfaitement à cette déchéance hivernale assumée, autant dire que mon réel objectif était de les suivre le plus longtemps possible ... jusqu'à ce que mort s'en suive !!!

Donc montée dimanche matin au déco de Meruz, au dessus d'Ugine et en dessous du Charvin, à l'extrémité sud du massif des Aravis, en compagnie d'un groupe du club des Indiens de Montlambert qui nous guide. Les conditions sont délicates, deux pilotes plus audacieux que les autres peinent à sortir et refroidissent les velléités aériennes de mes deux acolytes. Guigui se décide enfin et zérotera un moment dans les basses couches avant que Benoît, du haut de sa magnanime fourberie habituelle sans laquelle sa compagnie n'aurait strictement aucun intéret, lui passe par dessus pour échapper à ce traquenard imprévu. Quant à moi, à force de chercher, je finirai par trouver un peu de motivation sous mes semelles de godasses pour décoller vers 11h30.
Je me contenterai (après moultes négociations avec moi-même pour ne pas aller poser prématurément) de faire demi-tour à la Savoyarde, ayant perdu de vue mes deux lièvres pendant un raccrochage compliqué à Montlambert. La traversée vers la Chartreuse dans laquelle j'ignore s'ils se sont engagés me paraît bien au-delà de mes forces, et l'éventualité d'un vachage en face nuirait à la fragile entente que nous entretenons avec cette activité en ce début de saison litigieux.
Direction le Parmelan après avoir survécu à un mauvais (mais pourtant évident) choix de passage le long d'une crête au-dessus d'Aillon le Jeune. La sanction est immédiate : une demi-aile fermée au milieu d'une magistrale dégeulante, je me dirige alors tout penaud en milieu de vallée pour trouver un endroit au calme pour poser, au moment même où un petit bip se fait entendre. Je m'accroche, presque malgré moi, dans ce thermique anémique qui a décidé de m'épargner une triste fin et qui me remonte aussi haut qu'il ne le fallait pour espérer poursuivre ce vol. Direction le Colombier qui se révèlera atomique, du genre "ce serait sympa que ça s'arrête de monter aussi fort ..." avant de puiser dans mes dernières forces pour visiter le Parmelan et revenir me poser à Marlens.
Pendant ce temps, les pensant partis au nord des Aravis, Heckel et Jeckel ont bravement affronté la longue transition vers la chartreuse pour aller planter une de leur commande à la dent de Crolle (pour Heckel) et à Saint-Bernard du Touvet (Jeckel). Le Saint-Eynard était sans doute trop éloigné pour assurer la transition du retour après ce décollage un peu tardif.
Loin de leur 7h ou 7h30 de vol, je pose au bout de 5h30, ce qui est à peu près le double de ce que j'avais vraiment dans la caisse, mais content d'avoir étrenné mon nouvel appareil photo, copie conforme de celui qui avait rendu l'âme au-dessus de la rivière des galets !!!

Les photos sont ici : https://goo.gl/photos/q4hvhakaLximtQhTA
(attention, avec ce satané Goggle photo qui a remplacé mon regretté Picasa, les commentaires n’apparaissent pas systématiquement, mais vous vous en foutez sûrement !)

A refaire ... après une bonne saison de remise en forme !!!

Dernière modification par Le bandit démasqué ! (14-04-2017 16:52:16)