1

Sujet : un petit cross et quelques interrogations

Un petit cross  par rapport à nos cadors pour moi ce samedi 17 août, mais j'en suis content après plusieurs mois durant lesquels l'envie de voler avait disparu...
un vol qui suscite cependant quelques interrogations, et si nos spécialistes avaient quelques éléments de réponse, je suis preneur... ainsi que quelques copains apprentis crosseurs je pense !

méfiance en début d'après-midi, suite à l'expérience malheureuse de la veille où l'on part trop tôt avec pascal (pechoux) pour faire un tas
ce même pascal ouvre cependant les hostilités avec charles dans son sillage : ça monte mais ça n'a pas l'air facile, alors on se regarde en chiens de faience, on attend...
ça a l'air de s'installer, mais il n'y a qu'une seule façon de le savoir c'est de se jeter dans le trou.

pascal (bole richard) part devant moi, et on chope le thermique juste devant le déco
il le négocie mieux que moi dans un premier temps, mais je finis par bien m'y installer et en laissant décaler, je finis au nuage à 2080 environ.

le ciel sur tout le plateau est magnifique et j'ai devant moi une belle rue qui me fait saliver
je commence à avancer vers le nuage suivant, quand je vois pascal surgir à ma gauche sous les barbules

sans "se jeter dans le bleu", on enquille ensemble 2 ou 3 nuages, et là, premier dilemne : je pousse le barreau à fond (avec quelle tolérance de taux de chute ?), ou je prends le temps de refaire le plein à chaque fois ?
je me dis que vu le potentiel, il faut avancer pour rester dans le cycle général plutôt que de tout enrouler, mais je m'en voudrai peu après !

pascal, mieux placé que moi à ma droite, semble remonter sans effort au vent d'un nuage tandis que je commence à descendre
second dilemne : est-ce que je me repositionne comme lui (mais plus bas et en retard sur le cycle...) ou est-ce que je mise sur le nuage qui semble se développer à ma gauche ?

c'est la seconde option que je prends : pas sûr que ça soit la bonne, car le nuage ne tient que partiellement ses promesses, et surtout, je suis au dessus de Deservillers, le village de mon camarade de vol, chat noir bien connu qui voudrait me coller cette même étiquette, et qui à n'en pas douter m'a jeté une malédiction, car commence pour moi une lente descente aux enfers...

je me vois déjà posé, mais me jette sur des champs fauchés avec un agriculteur au travail : le thermique salvateur, bien que modeste, me sauve et permet à un autre pascal (baudrillard), à peu près dans la même galère que moi, alors qu'il me semblait lui aussi avoir de la réserve quand je l'avais aperçu quelques minutes auparavant, de me rejoindre

derrière nous et au-dessus de nous, les nuages se défont petit à petit
je jette un un coup d'oeil rageur sur pascal bole richard, qui est un peu plus haut, mais me semble toutefois lui aussi en pleine bagarre du même coté de la crête qui sépare le plateau d'amancey de celui de levier (je ne sais pas où il a fini).

en revanche, c'est bien levier qu'a choisi après nans sous sainte anne sophie, la compagne de pascal, secteur sur lequel les cums sont encore magnifiques, et lui permettront de poser à Pontarlier (alors qu'elle était encore à 1800 !).

au nord du plateau d'amancey, cheminement choisi par Joce après un détour par By, les cums sont moins nombreux, mais plus sympathiques que ceux, souffreteux, auxquels nous essayons de nous accrocher en se serrant les coudes pascal baudrillard et moi sans jamais dépasser 1350, jouant sur les limites ombres - nuages pour avancer, lui comprenant plus vite que moi qu'il ne sert plus à rien de s'acharner à enrouler au dessus de cette altitude...

arrivés devant la vallée de la loue, il traverse au radada pour poser près d'Echevannes, alors que je tente une tentative désespérée de me jeter sous un petit cum à ma gauche puis au-dessus d'un nouveau tracteur dans les champs, choix consommateur de la faible marge que j'avais pour espérer traverser et qui m'obligeà revenir  prudemment me poser à Longeville... content mais avec le sentiment qu'il y avait mieux à faire !

devant nous sur Morteau et à droite sur Pontarlier, le ciel est peuplé de cums bien costauds, alors que tout est bleu désormais au-dessus de nous !

3ème question donc à nos spécialistes : faut-il éviter ce plateau d'Amancey parce que notoirement moins favorable, et aurions-nous dû basculer dès après Nans sous Saint Anne sur Levier ?

voici ma trace :
http://www.paraglidingforum.com/leonardo/flight/809914

2

Re : un petit cross et quelques interrogations

Salut Fred,

Ta question sur l'accélérateur est intéressante. Je vais sûrement répondre par de nouvelles questions. Est-ce que tu es vent de face ou vent arrière ? Quelle est la moyenne des thermiques du jour ? Est-ce que j'aborde un changement de rythme (passage du relief à la plaine/plateau par exemple) ?
Sache aussi que ton accélèrateur n'est pas on/off. Pousser à fond avec une machine comme la sigma, dans une masse d'air moyenne sans bon vent de face, c'est plutôt pénalisant (mis à part si tu as un indice objectif que ça monte devant !).

Ta deuxième question est symptomatique de ce qu'on peut avoir comme situation en compete ! Je dirais que dans ton cas précis, si tu es assez haut et pas loin derrière, ça vaut le coup d'utiliser le placement de Pascal. Si tu es vraiment plus bas et derrière, il faut te repositionner sur tes sensations et ton analyse.

Troisième question. Je crois que ce plateau n'est pas facile à négocier, pour y être passé quelques fois . C'est souvent le cas des zones de transition entre deux système topologiques, ici la plaine et le plateau. C'est tout aussi flagrant quand tu transites des Vosges vers la plaine par exemple. C'est souvent synonyme de baisse des vz et des plafonds ainsi qu'une difficulté à vraiment établir le sens des brises.

J'espère que je ne t'embrouille pas !

3

Re : un petit cross et quelques interrogations

merci Max !
pour l'utilisation de l'accélérateur, j'avoue avoir du mal à comprendre ce qui est le mieux  hmm
je pense effectivement que j'aurais dû me replacer derrière Pascal, c'était une option plus simple qui m'aurait laissé le temps de mieux analyser sans doute...

et toi, comment vas-tu ?

4

Re : un petit cross et quelques interrogations

Concernant tes questions existentielles sur la sexualité des nuages en milieu humide, je n'en sais fichtrement rien. Concernant ta sexualité avec Pascal en milieu nuageux (après les préliminaires du déco ...), je ne veux fichtrement rien en savoir.
Concernant l'accélérateur, un GPS te permettrait de connaître ta finesse-sol, ce qui est utile pour savoir quand appuyer ou pas, sinon, comme le dit Max, tu appuies face au vent et tu relâche dos au vent, ce qui ne devrait pas être loin d'une optimisation satisfaisante.
Tu vois, Fred, pour retrouver goût au parapente, ce n'est pas compliqué. Il te suffisait de faire un biplace avec Flo la veille, et apparemment, rien de mieux pour te donner envie de t'échapper le plus loin possible du Poupet le lendemain !!!

Les photos des deux journées de vendredi et samedi où j'ai réalisé deux cross d'anthologie (Fred, tu pourrais me prêter Flo un de ces jours ?... juste pour faire un biplace, je te rassure) :
https://picasaweb.google.com/1006607490 … 7353575394

Toutefois, c'est toujours aussi plaisant de s'éloigner du Poupet en parapente ... et même aussi peu !!!


Max, de retour de Serbie ?

On m'appelle Hoover ... comme les aspirateurs !

5

Re : un petit cross et quelques interrogations

Oui de retour de Serbie... Une bonne petite contre perf. Une premiere manche atypique avec les 3/4 De la course posés apres B1. je survis et rentre au goal au soleil couchant.
Et puis Je dirais que la manche 2 m'a bien miné le moral. Plus d'1 kms devant tout le monde, vent arrière à 7.7 de finesse du goal... Vous connaissez la théorie de l'ascenseur émotionnel ? Je l'ai bien senti, l'ascenseur... Putain putain je vais gagner... Putain putain je suis posé ! Pas facile à vivre...
S'ensuit une 3ème manche cata et enfin une dernière manche ou je fais la deuxième distance du jour et finis 7eme (une histoire de compensation avec l'altitude au moment du stoppe de la manche...).
Bref, frustré. Surtout que c'était ma dernière de l'année avant la finale de la Pwc en janvier. Mais j'ai de quoi travailler pour nos petits vols d'automne ! wink