Sujet : Récit des 150 bornes en 2 jours.
Lundi.. puis mardi.. vive le printemps !
Ce lundi midi à Saint Thiébaud personne ne se presse, c’est plein Est, ça pue un peu alors on discute en gardant un œil attentif sur le ciel et la manche à air de la pente école. Les conditions et l’inertie de groupe nous font trainer jusqu’à presque 15h et d’un coup tout le monde part. Avec Tristan et Fab on monte à pied, mais sans nos ailes, merci Gérome ! On arrive alors que tout le monde est déjà prêt. Ca décolle et ça tient, je me dépêche ; une fois en l’air je vois Max et Pascal qui transitent déjà sur Port-Lesney et une grappe (Gilles, Rodolphe, Joce et Nico) au bout de la falaise en train d’enrouler. Le temps que je prenne quelques mètres ils partent eu aussi dans la même direction. Ca sent encore le circuit en plaine en groupe, ça peut être cool alors je prends 300m et les suit. A Port-Lesney tout le monde monte un peu au nord sur la crête, sauf Gilles et moi, on passe au moins 20 minutes dans des conditions merdiques et en plus on est contré. Je décide donc de partir sur axe ; même si le plaf est bas au moins je ne serai pas emmerdé par le vent. Les autres abandonnent également et reviennent (Max et Pascal réussissent à retourner à l’attéro du poupet). Je trouve un bulle organisée qui me hisse à 1000m vers Pagnoz puis vise l’antenne d’Aiglepierre, là bas ça le fait et je remonte à 1060m jusqu’au dessus de Montigny les Arsures. Je passe Arbois en me servant des combes sous le vent que je longe et qui me permettent d’enrouler jusqu'à 1130m puis la pompe de Pupillin jusqu’à presque 1300m. A Poligny ça monte sur la ville jusqu’à la sortie à 1566m (plaf du jour !) ce qui me permet de passer la combe de Miéry, tout juste.. car j’arrive sur le plateau derrière à 200m/sol et dérive une petite bulle qui me rehausse de 150m. Je vise la combe au nord de Château Chalon qui est bien ensoleillée et sous le vent et y arrive encore à 200m/sol, je remonte à 900m, juste ce qu’il faut pour passer la vallée de la seille ; ensuite je longe la crête et refait un point bas à 100m/sol vers Lavigny puis remonte à 800m (soit 300m/sol) bien mais pas top ! Arrivé au niveau de Lons le Saunier je suis bien trop bas pour tenter une traversée citadine alors je m’enfonce dans la reculée de Revigny en collant les combes sous le vent et arrivée après Revigny la vallée se referme je suis face à un mur donc demi-tour pour trouver un champ accueillant et sans vache (putain c’que j’ai peur des vaches !!). Ca pose mais je pense qu’il faut quand même éviter car les rares champs sont en pentes entourés de lignes électrique et le petit Nord-est est là pour rappeler que quand t’es sous le vent ça pompe.. mais t’es sous le vent ! En plus dans mon champ il y avait des vaches !
Une heure de marche et 3 voitures plus tard je suis à Mouchard sur la route de Dijon ou j’attends François qui me rejoindra avec une bonne bière fraiche, miam miam- glou glou !!
50 bornes au compteur pour 2h10 de vol.
Le lien de ma trace GPS : http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2010/vol/20105611
Le lendemain, on retourne au Poupet, avec Céline cette fois, la journée est annoncée pas mauvaise avec des plafs à 1500m. Sur la route déjà, plus on avance, plus on voit des cums, plus je deviens dingue ! On prend le temps de manger au déco puis on se met en l’air avec Gérome au Nord-ouest, il est bien contré et comme les thermiques sont assez puissant il recule par moment, il part donc poser, je me retrouve tout seul en l’air et trouve la pompe au Dafois, un bon 2,5m/s qui me tire jusqu’aux barbules à 2000m. Je vise un cum vers Nans sous ste anne mais me place mal, intègre du -3m/s et galère à 200m/sol, là je galère et vois arriver Pascal qui, lui, se place la ou il faut, enroule et continue. Je fini par sortir à 1800m, à Levier je suis de nouveau à 300m/sol et doit rester dans du petit pour finalement trouver la pompe principale qui me remonte presque à 2000m ; plus de trace de Pascal, tant pis j’ai été trop lent avec mes placements pourris ! A Chaffois je refais 1800m puis plus de 2000m à Houtaud. Je décide de passer au dessus de Pontarlier sur la partie nord de la ville pour viser la 1ère crête à la hauteur de l’antenne, ça monte, jusqu’à la seconde crête ou je me retrouve à 2200m au nuage. Je longe un peu le relief pour passer la frontière Suisse (rien à déclarer, sisi j’vous jure !!) je reprends un peu dans ma première bulle Suisse puis continue à l’est car je suis bien décidé à raccrocher le dernier relief, le plus haut. Un thermique dans la combe de St Sulpice me remonte au nuage à 2200m ou un planeur me rejoins, je me trouve à 3kms de Mauborget, bien connu des deltistes Dijonnois. Ca y est j’y suis, devant moi la vue est magnifique, il y a le lac d’Yverdon ou Neuchatel ? À mes pieds, la plaine Suisse et plus loin le lac Léman au bout duquel se dressent les Alpes Suisse et Françaises, magique ! En plus d’autres planeurs viennent me narguer de leur finesse ahurissante, c’est trop beau ! Pour fêter ça, derrière le Val de travers, je retourne au nuage à 2448m puis remonte la crête au nord. Une vallée à passer avec un grand cirque rocailleux impressionnant me fait un peu déchanter, je me retrouve face à un mur, ça dégeule et je n’avance plus (moins de 10km/h sur la fin et encore je poussais le barreau), j’accélère car il ne faut absolument pas poser au fond, ça à l’air bien plus malsain que mon attéro de la veille et le vent se met à renter on dirait. Je finis par arriver de l’autre coté à un peu plus de 200m/sol et en effet le vent à énormément forci en Nord Ouest. Il faut absolument rester au vent de la crête et j’ai du mal à trouver une pompe qui me monte vite sans trop me décaler derrière, ce qui m’amène à moins de 100m/sol avant de refaire 1700. Je continue la montée au Nord mais ça devient vraiment dur à cause du vent, je refais 2 fois 1900m puis arrive derrière la Chaux de fonds, il faut prendre une décision et un passage qui m’aurait, je pense, fait poser me fait renoncer à suivre la crête qui va à Biel/Bienne ? Donc demi-tour pour redescendre au sud, je refais 2 fois plus de 1900m mais ça devient malsain, les thermiques sont très hachés et face au vent je vois de temps en temps apparaître sur mon GPS : 0,9km/h, ça n’arrête pas de forcir et il semble qu’il y a plus de 30km/h. Je suis de retour à la traversée qui m’avait valu une sueur froide tout à l’heure et avec le vent qui s’énerve je me pose la question, je suis encore à plus de 1600m et si ça passe je rentre à Mauborget, mais si ça ne passe pas… Décision vite prise je fais des 360 au dessus d’un grand champ dégagé et sans vaches et pose sainement. Pour la récup, j’ai halluciné 6 voitures espacées de 5 minutes chacune et me voilà à Levier, derrière le Poupet, à 20h30 ou Céline me rejoins avec une bonne bière fraiche, miami miam – glou glou !
97 bornes au compteur (dommage pour les 3 kms !) et presque 5h de vol.
Le lien de ma trace GPS : http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/2010/vol/20105613
A plus sous un cumulus… .. .