Sujet : Un an...
Temps maussade, Octobre est-il un mois maudit ?
Ca fait un an, un an jour pour jour que je m'effondrais, en sanglots dans le bus qui m'emmenait en cours.
Raph était parti sans crier gare...
C'est la soudaineté de sa disparition qui me fit le plus mal, la sensation d'un grand vide tout à coup, la sensation d'avoir perdu quelqu'un d'unique et irremplaçable.
Ce jour là j'ai perdu un modèle, un maître, un mentor. Oui, je lui dois une belle partie de la passion que je porte à notre magnifique sport.
Je me rappellerai toujours de la première fois où je l'ai réellement rencontré, tout transpirant après avoir essayé durant une bonne heure de décoller depuis le chalet de Cyril. Il m'avait dit:
« t'as l'air motivé toi ! Allez viens, on va pas tarder à monter voler ! ».
S'en est suivi mon deuxième vol de plus de quarante kilomètres en sa compagnie, de bout en bout. Il aurait pu ne pas m'attendre et filer sous les jolies rues généreuses de cette belle journée mais il n'hésita pas à descendre me chercher en 3-6 lorsque je galérais plus bas.
Il aimait partager son savoir, sur le parapente mais sur tout autant d'autres sujets passionnants, et aujourd'hui encore je ne peux m'empêcher de me replonger dans ses magnifiques récits et me rappeller tous les excellents conseils dont il m'a fait profiter et qui m'ont permis de progresser. Et juste de le voir voler, je pouvais me rendre compte du chemin que je devais et que je devrai parcourir pour ne serait-ce qu'égaler son niveau, son savoir et son expérience du vol. A chaque fois, je faisais les premiers kilomètres avec lui puis, profitant de ma première erreur, il disparaissait pour aller poser de nombreux, nombreux kilomètres plus loin, bien plus loin que n'importe qui ce jour là !
Tant il a marqué mes premières années de parapente, je me suis tristement surpris à penser au début du printemps dernier, lorsque je revenais voler pour la première fois au Poupet depuis un long moment, qu'il faudrait que j'appelle Raph puis je revenais vite à la réalité, sentant tout de suite cet oppressant sentiment de vide. Celui de se dire qu'il ne serait pas la pour rassembler toutes les personnes motiver pour monter, pour décrire avec optimisme la journée qui se préparait, pour une fois encore nous mettre une rouste en vol...
Je crois que, comme pour chacun d'entre nous, son souvenir sera indestructible tant il était unique et charismatique.
Merci Raph pour tout ce que tu nous as apporté ! On essayera bien de faire au moins une partie de Poupet-Grenoble, même si toi je pense que tu l'as dèjà fait plusieurs fois !
Une grosse pensée pour toute la famille Chauvin.
Max