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Sujet : Des Hauts et des Bas... A de Passy PlaineJoux, Open du Lac, B Allevard

"Des Hauts et des Bas...


Après un très bon début de saison, je ressens ces derniers temps une baisse de régime et des résultats bien moins bons.
C'est le problème de toutes progressions. Certains ont une progression stable et linéaire, et d'autres fonctionnent par cycles. Ce dernier cas de figure colle assez bien à mon profil. Je passe par de gros pics où tout semble vouloir me réussir (cercle vertueux) et des « points bas » où tout paraît plus compliqué (cercle vicieux). Ah le mental, dure de tout y comprendre...




Compétition A de Passy-Plaine Joux (24-25 avril):

Après deux semaines de vol très intenses ! Et de gros vols (197 kms entre autres)), je me rends à la A de Passy-Plaine joux.
Le lieu est assez majestueux face à la Grande Meringue Blanche qu'est le Mont Blanc, à l'entrée de la vertigineuse vallée chamoniarde. Les falaises orientées au sud en arrière du déco en imposent.
Les conditions s'annoncent bonnes pour cette première manche et le comité de pilotes et le DE voient grand. Une manche de 105 kms nous est proposée. Ce sera mon troisième vol de plus de 100 bornes de la semaine si je le boucle !
La fenêtre ouvre et dès le début de vol il faut être dedans. La crête du déco est plutôt peu pentue et boisée. Le rendement est donc faible. Il suffit de prendre 300 mètres de d'aller se coller aux imposantes falaises pour se faire catapulter au nuage à 2600m, plaf plus bas que prévu... L'attente au nuage avec 100 voiles est belle mais stressante, surtout que certains ne font plus qu'attendre sous le nuage.
Le start est ouvert et tout le monde part vert les faces Est des Aravis, B1. Si mon départ n'est pas parfait, alors il est très bon. Je passe B1 en troisième position. Mais s'ensuit l'erreur qui me coûtera cher, très cher après 20 kms. Je prends une autre option que le groupe de tête (ce qui est presque toujours une erreur). Je me retrouve à faire du soaring. Dur dur. Je ressors néanmoins de mon trou et rejoins un groupe de retardataires composé entre autres de Julien (de Besançon) et Christine Metais.
Nous passons au-dessus de la pointe percée et partons pour un plané long, très long et avec peu de marge d'altitude. Nous passons verticale Cluse (vraiment moche...) pour aller raccrocher la crête d'Orchez.
Ouf ça passe limite mais la remontée au nuage est assez rapide. Je pars pour raccrocher les premières falaises de Mieussy, qui est notre B2. Une rentrée de Nord nous contre fortement (venant surement d'un congestus en déconfiture). Je dois pousser la U4 à coin le long des falaises pour passer. C'est très limite niveau sécurité car si ça ferme... D'ailleurs un camarade sous mes pieds verra sa voile se désintégrer, tourner, rouvrir puis il ira poser. Chaud time !
B2 est claquée. J'ai rattrapé un peu de monde mais les premiers semblent déjà intouchables. C'est comme ça en A, tu fais une erreur et tu prends ta valise derrière...
La B3 nous fait retourner dans le bocal de Passy. Demi-tour donc. La face Sud du Marcelly, placée sous le vent de la rentrée de Nord est... comment dire...  sur, surchimique ! Nous finissons tout de même par sortir non sans avoir vu claquer un peu la voile. Le Nuage et gourmand et bien bien développé mais je suis resté sur les bords contrairement à certains que je vois déjà engager des 360°   assez vains (les voiles de courses descendent difficilement).
La transition qui s'ensuit nous amène au-dessus de la station des Carroz d'Araches. A partir de là, la partie la plus bousculée du vol commence. Les faces ne donnent pas grand chose et je pars chercher un thermique sous le vent du Chevran (un endroit où les acrobates prennent du +10 en dynamique dans la brise d'été... , mais là il y avait seulement 35-40 en fond de vallée :$). Forcément ça pique un peu mais ça sort. La vallée sous nos pieds n'est vraiment pas engageante: étroite, élèctrique. Certains y poseront en marche arrière (avec des voiles qui volent à 40 bras hauts...). Avec Joen nous enroulons nos +1 de tapettes pour rester en sécurité là-haut. En plus, un gros coup de pompe me prend. Je sens peser sur moi les heures de vol de ces dernières semaines.
Enfin nous retrouvons la vallée de Passy, un peu soulagés à vrai dire. Il reste 30 bornes. B3 est l'église de Combloux puis on enchaîne avec les faces ouest en face. Ces faces W sont plutôt plates et la brise ne fait que lêcher la pente. Le rendement est proche de 0. Un petit thermique nous permet  de nous extraire (c'est un bien grand mot) et de nous jeter sur Tête Noire qui est elle bien plus rentable.
Mais le plus dur à ce moment précis c'est de voir qu'il vous reste 20 bornes et que le groupe de tête vient de rentrer au but.
La vallée de Chamonix est congestionnée et un nuage sur Passy semble vouloir prendre le même chemin. Je fait B4, Pormenaz, en montant pratiquement tout le long. Demi-tour pour faire B5 et la rentrée au but. Thermique sur Tête Noire. Je claque B5 et j'enclenche le 3ème barreau histoire de doubler 2-3 voiles. Et tout le long je ne fais que monter sous une pluie fine. Pfff... vite les 200 m et vite les 360. Posé !
49 ème de la manche... je prends une heure par les premiers. Dur le tarif !

La 2ème manche, j'ai fait pire. Avant même de décoller, je sens que je suis fatigué après les 5h de vol de la veille. Ca ne va pas. Je passe complètement à côté de mon vol et je pose.
No comment...




Compétition B d'Allevard (29 mai):

Le week-end du 29-30 mai je devais être à la A des Saisies mais elle fut annulée. Je décidai donc de participer à la B d'Allevard pour m'entraîner. Cerise sur le gâteau, les organisateurs acceptèrent même d'inscrire les A (une dizaine + 90 B présents). Et en plus nous étions deux poupetziens, et ouais y'avait Guigui !
Le décollage Est de St Pierre d'Allevard fut choisi pour prévenir d'éventuels surdéveloppement en fin de journée.
La manche prévue est de 50,1 kms.
L'extraction est plutôt aisée. L'attente au nuage est elle un peu plus désagréable (c'est toujours un peu le cas vu qu'on attend un bon moment souvent avant le start).
B1 est sans problème puisque sur la crête. Directement, la plupart des A se retrouvent devant.
La B2 est elle sur les faces est de St Hilaire du Touvet, à 25 kms de là. La transition sur les faces est de Chartreuse est aisée même si je prends une branlée en plané par la R10 de Yann.
Le raccrochage est lui plus délicat. De l'ombre, peu de brise, des arbres. 700 m c'est pas bien haut mais Julien, une IP3 et moi décidons de continuer tout droit car on connaît le coin. Le tout est de bien coller le stab dans les arbres et avancer jusqu'à la prochaine face sud. 4 tours sur celle-ci et on vient de prendre 2 bornes à nos poursuivants. Et ouais, St Hil c'est un peu comme ça. Tant que tu es sur la crête, tu avances.
Je fais maintenant le vol en compagnie de Yann et Julien. Xav est devant, il a décidé de pousser comme un sourd ! La balise est sans difficulté (le vol en lui même était quand même très facile). Demi-tour car il faut repartir sur Allevard. On enquille le plateau des Petites Roches dans le sens inverse. Je croise Guigui à fond à fond ! Le but sur ces portions de vol, c'est de pousser l'accélo le plus fort possible pour gagner du temps. Si si, c'est Mac Cready qui l'a dit !
La traversée de vallée approche pour changer de face. Nous prenons le cycle avec Yann, Julien et Clément. Xav est déjà au plaf et transite. Mes camarades ont 100m de mieux au départ de la transition et peuvent tirer sur Brame-Farine. Je me replie sur le St Genis ce qui me fera perdre 8 mn sur le premier.
Les deux dernière balises sont sans histoire ainsi que la rentée au but.
Au final une sixième place en 1h 47 (le 1er est en 1h39). Je perds du temps à cause d'une petite erreur mais j'ai globalement bien volé. Dommage sur la fin quand même.
Guigui arrivera au but un poil plus tard en 2h05, pas mal pour un début en compète !




Open du Lac (5-6 juin):

Pendant la compéttition du Poupet, j'étais à la compète de l'open du Lac.
Cette compétition A était importante pour moi: afin de repartir dans une bonne dynamique et parce que ce coin est l'un des plus beau, tout simplement. Et bien j'ai un peu gâché ce RDV...

Pourtant c'était bien parti ! La manche dès l'affichage sur le panneau me fait rêver. Un parcours de 104 kms autour du Lac et dans les Bauges ! En plus les conditions semblent bonnes mais pas fumantes ce qui rajoute toujours un peu de piment. Je pense (et j'ai bien penser !!) que les basses couches seront stables et les plafs pas vraiment très hauts avec un peu de sud.
Je décide de me mettre en l'air dans les premiers même si cela tient encore difficilement au déco de la Forclaz. Grand bien m'en a pris ! Je sors en compagnie de Yann Martail, Nico Rieusset, Julien Wirtz... que de la R10 (le monopole !). Nous partons nous placer au Lanfonnet avant le start au château de Duingt tandis qu'une cinquantaine (90 pilotes présents) de pilotes galère en bas.
Mon start est plutôt pas mauvais et nous repartons directement sur Planfait. La sortie est assez aisée et nous nous dirigeons maintenant vers le Parmelan, véritable radiateur géant ! Celui-ci ne m'a jamais fait faux bon ! Et aujourd'hui non plus. Il suffit de coller le stab dans le caillou pour finir au plaf tout en avançant. C'est pas beau ça ?!
La B2 est avancée de 5 kms dans la plaine devant le Parmelan. Nous sommes un bon petit groupe avec les Pyrénéens, Steph Droin, John... Après la balise, certains décident de partir vers le Veyrier tandis que je choisis l'option retour par le Parmelan et les dents de Lanfon qui me semble plus judicieuse avant la traversée du Lac avec ce petit vent de Sud. Je tape dans le +6 au Parmelant (Ah que c'est bon) puis troisième barreau jusqu'aux Lanfon où je retape dans le +6 avec Honorin. 2200M au nuage vertical les dents, nous traversons le Lac vers le Roc des Boeufs (comme dirait Benoît le pyrénéen, c'était plus le Roc des Chèvres aujourd'hui vu comme ça enroulait n'importe comment). Le Roc n'est pas dans son bon jour et la stabilité nous retient prisonniers. Mais je m'en sors bien et recolle un peu le groupe. 2250 au Roc, nous continuons vers le Margériaz. De nouveau les R10 se détâchent (on ne peut pas y faire grand chose et c'est ça qui est énervant !). Le raccrochage du Margériaz s'annonce tendu car bien ombragé. On avance à pas de loup, taux de chute mini de rigueur. Puis on choppe les falaises et cela devient plus franc. +6 au bout du Margériaz et je vais faire B3, le col du Plain Palais avancé en Vallée.
Demi-tour mais cette fois je retape dans le +7. Le nuage au-dessus est bien joufflu et je dois en faire le tour. Ce qui fait que je me retrouverai bien satellisé au-dessus de mon groupe. C'est bon ça !
Nous passons au Julioz toujours en compagnie de John, Thomas Merigout... Petit plein et feu vers le Charbon. C'est là que va se jouer le « drame ». Je fais mon plein mais je suis en fin de cycle qui ne me donne pas 100 m de plus pour arriver au nuage. Je décide de partir quand même pour rester avec le groupe. B4 est l'extrémiter Est de la crête de la Tournette (derrière Montmin), promontoire rocheux au-dessus de la vallée de Faverges. Je m'attendais à ce que de la brise descende de la cuvette de la Tournette mais pas aussi fortement. Mais ce fut un véritable ras-de-marée. Certains passent, d'autres non dont moi qui ne colle pas assez le relief de peur de prendre tout sur la gueule !
Je me dégage et essaye de forcer désespérément un dernier passage sur le petit relief du bout du lac. Mais sans succès, sauf celui d'avoir pris la voile sur la tronche... Je pose dégoûté après 81 kms de course alors que j'ai fait le vol dans les 15 premiers tout le long. Gros coup au moral. B4 de merde ! Je finis 28 ème de la manche avec 700 pts... Le seul truc qui peut réconforter c'est de voir des pilotes comme Jerem Lager poser au même endroit mais ça ne gomme pas toute la frustration après un vol rondement mener jusque là.
De plus, les jeunes n'ont pas été à la fête. Laurie finit dans les arbres en voulant poser à Talloires, Honorin a impacté au Roc des Boeufs, Damien Sevrez a fait secours, Un autre pilote a finit aux arbres... heureusement tout cela sans gravité ! Ouf.
Le lendemain, no comment. Rien n'allait. Pas bien en l'air, pas le moral, pas le mental, des conditions un peu hasardeuses (surdéveloppements).
Encore une compète pour du beurre quoi. Pas de bonnes manches, encore un coup au mental.
Il va falloir faire repartir la machine. Mais je vais y travailler et je reviendrai avec de meilleures nouvelles la prochaine fois !
Ce week-end, le Cantal. Et dans deux semaines le Belgian Open de Laragne !
A+ tout le monde !

Fly high and fly safe !

Max"