Sujet : un petit article sur une parapentiste du poupet
Judo : Margaux, nouvelle perle
Margaux Pinot a prouvé en maintes occasions qu’elle était la meilleure cadette française en moins de 57 kg. Photo J.-M. Loos
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Margaux Pinot a prouvé en maintes occasions qu’elle était la meilleure cadette française en moins de 57 kg. Photo J.-M. Loos
Grande révélation de la saison sous les couleurs de l’ACS Peugeot Mulhouse, Margaux Pinot dispute ce week-end les championnats d’Europe cadettes en Slovénie. Un premier rendez-vous majeur, qu’elle entend négocier avec succès.
La cité slovène de Koper, dans le golf de Trieste, fleure bon la douceur de vivre et les vacances. Mais la venue de Margaux Pinot a un tout autre but. La grande révélation de la saison s’y rend dans l’idée d’accrocher quelque nouveau fleuron à un palmarès déjà bien fourni, quoique très récemment ouvert.
Margaux, quinze ans, cadette première année, a de bonnes raisons de croire à un résultat spectaculaire. Ces derniers mois, elle est devenue championne de France scolaire et civile, sans être grandement inquiétée, a remporté les tournois de Rouen et Nîmes, a été médaillée de bronze aux tournois internationaux d’Allemagne et de Pologne, préfigurations du grand rendez-vous slovène.
« C’est ma première saison à l’ACS Peugeot Mulhouse, explique-t-elle. Je m’y suis licenciée sur la recommandation de mon entraîneur Bruno Douet, un ancien champion de France qui dirigeait la classe départementale de Pontarlier, la ville d’où je suis originaire. Au moment de quitter la Franche-Comté pour s’installer à Perpignan, Bruno a souhaité que je rejoigne le Pôle de Strasbourg, et que j’intègre l’équipe de Peugeot Mulhouse. »
De Koper à Budapest
Autant d’organismes qui ont accueilli avec le plus grand plaisir la petite surdouée, jusqu’alors seulement championne interrégionale minime… parce que le calendrier des minimes s’arrête à ce stade de la compétition. Ils ont également accueilli quatre autres anciennes élèves de Bruno Douet (qu’assistait l’illustre Jean Pourchet, « père » de plusieurs générations de grands compétiteurs) qui toutes se sont hissées jusqu’au niveau national cette saison… « En plus, Margaux est une élève brillante en classe », note William Béhague, le directeur technique de l’ACS Peugeot, qui s’occupe de son suivi de même que David Charles et Amina Abdellatif au Pôle espoirs, Vincent Carabetta à l’ACSP, et Bruno Douet à distance.
Elle aborde le sommet européen des cadettes très concentrée, prête à faire un large usage de ses explosives techniques d’épaule et de son savoir-faire au sol (gare aux clés de bras !). «J’ai déjà rencontré certaines des adversaires qui pourraient m’être opposées, note-t-elle. Je me méfie particulièrement des techniques utilisées par les filles de l’Est, mais je n’en vois pas qui semblent vraiment hors de portée. » Quoi qu’il advienne, Margaux emmagasinera de l’expérience. Elle en aura besoin : du 6 au 8 août, ce sont les championnats du monde cadettes qui seront à son programme à Budapest.
Michel Muckensturm