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Sujet : La méthode de cross "Raphaël" ...

Brumeux à Besac aujourd'hui, est-ce que ça vaut bien le coup d'aller au Poupet ?
Tant pis, on verra bien là-bas. Ca se dégage légèrement en route, et on commence à deviner à travers ce voile opaque des congestus biens joufflus sur le plateau qui devraient pas tarder à se transformer en jolis cunimbs de saison.
Arrivé à Ivrey, ne m'étonnant pas de n'apercevoir aucune aile puisque j'espére un bon flux en Sud annoncé sur Pleinchamps, j'aperçois Jocelyn qui décolle ... du Nord !!! J'y comprends plus rien ...
Une fois au déco, quelques grondements de tonnerre se font entendre sur le plateau. Faudrait pas trop traîner si je veux voler aujourd'hui.
Jocelyn réapparaît à 30m sol après une petite virée à l'Est mais réussit à se refaire en grattant comme un malade sous les falaises. Du beau travail de menuisier.
L'U4 de Pascal arrive du Nord-ouest et commence à enrouler. Je décide de décoller parce que de toute manière, c'est maintenant ou jamais.
Pas besoin de chercher trop longtemps, c'est instable à souhait et y'a plus qu'à surveiller le plateau qui est de plus en plus noir.
Eric décolle en bi, ce qui me rassure quand même un peu ...
Pechoux m'a enfumé dans un bon thermique et a mis le cap sur les Méhauts. J'enroule avec Joce jusqu'à 1200 (?) et on décide de le suivre, surtout que ça se rapproche derrière et que Eric a déjà pris la tangente vers La Chapelle.
Arrivé aux Méhauts, Joce et Péchoux ont fait demi-tour, Eric poursuit vers Port-Lesney. Je décide de continuer dans la dégueulante et je retrouve un bon thermique au-dessus de la Chapelle. Ca remonte bien.
J'ai encore un peu de marge et je continue d'enrouler. Tant que le nuage ne passe pas le Poupet, j'ai le temps de dégager, mais il est temps de faire un point sur la situation :
Eric a tiré tout droit vers Port-Lesney sans chercher à enrouler, Pascal se dirige vers Saint-Thiebaud, deux ailes s'éloignent du Nord aux oreilles. Un éclair éclate vers Pont d'Hery et le tonnerre me glisse des mots doux dans les oreilles.
Que faire ? aller poser à Autun ?...
J'enroule encore un peu mon thermique et je dégage. Et là, le vario continue de bipper ...
En temps normal, ce serait une aubaine, mais aujourd'hui, c'est un peu plus délicat. Rien d'inquiétant néanmoins car la dégueulante arrive vite.
Que faire ? demi-tour ? ... surfer le nuage et poser à Besançon ... Montbéliard ... Strasbourg !
Mais bon, voilà, j'ai l'âge avancé de la monitrice de parapente qui assure qu'elle n'a que 18 ans et la raison me submerge en me rappelant à toutes les règles de sécurité que l'actuelle révision de mon brevet confirmé impose à mon cerveau soumis.
Pas de demi-tour. Je me dirige lamentablement vers Port-Lesney où ma lâcheté légendaire et mon incommensurable paresse m'ordonnent de poser près d'Eric afin de profiter d'une navette toute cuite.
Un cross de ... 6 km. Pas mal, non ? mais ça viendra !!!

On m'appelle Hoover ... comme les aspirateurs !

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Re : La méthode de cross "Raphaël" ...

t'étais pourtant bien parti! En plus, t'as pas d'enfants, trois années d'impôts en retard, une aile pas payée, l'andropause précoce, etc.... Qu'est ce que tu risquais à caresser de trop près le cunimb? Bon, on retiendra que tu as essayé.  continue!

Quand t'as un p'tit moteur, tu cours pas les 24hr du Mans, mais tu peux quand même partir en vacances au bord de la mer!

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Re : La méthode de cross "Raphaël" ...

Ces encouragements me vont droit au coeur.
Dommage, aujourd'hui, l'orage tant annocé n'a pas eu lieu.
Orage, oh désespoir,
oh vieillesse ennemie,
Agnès n'a donc t-elle tant vécu que pour cette infamie ... Où sont les bouteilles ?

On m'appelle Hoover ... comme les aspirateurs !

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Re : La méthode de cross "Raphaël" ...

et il s'en vante !
bon sang, tu tenais le scoop de l'année
j'imagine déjà les gros titres : "dans l'oeil du cunimb : un récit terrifiant, effroyable, palpitant, du bandit démasqué" (voire désuspenté pour l'occasion)
de quoi doper les ventes du prochain PVL (dont le contenu laisse quelque peu à désirer ces (2)derniers numéros...)
abandonner à quelques dizaines de mètres de la gloire, quel dommage