Mercredi 30 Juillet: ça vol!!

Quelle chaleur! à 14hr sur le site, nous observons, dubitatifs, les cumulus qui forment et déforment sans jamais sembler nous inviter à les rejoindre. Ils passent en Sud-Sud Ouest. Joce Lance finit par perdre patience, (comme d'hab') et se jette pour 1/4 d'heure d'effeuillage sous l'Ouest. (non non, il vole, mais très près des branches, pour les compter). Pascal Péchoux regarde loin devant, comme moi. Il pense que l'écurie d'Olivier Lotte, dans les chamoz, est à l'origine des petites formations que l'on voit au dessus, comme moi. Je craque, décolle, détrime pousse l'accélérateur et file à -3m/s en direction de la cible. Je doute: trop tard! puis la masse d'air devient un peu plus porteuse. Un petit coup de fesse à gauche: ça monte. après quelques tours, je peux voir Pascal décoler, bientôt suivi des autres pilotes. Joce monte enfin, et bientôt nous nous retrouvons à 1300 m. Que faire? le mieux semble être de se jeter sur Salins, où quelques cumulus donnent une perspective d'un petit circuit passant par le St André, la côte, puis pourquoi pas les Arsures, Mouchard et retour. Malheureusement, les rare thermiques croisés sont faiblards et dérivent franchement. Je tente la face sud de St André, sans succès, et me replie sur Clucy, mais la crête n'est pas alimentée et je tombe jusqu'au pied du déco, pour finalement poser à Tout Vent, où le cultivateur du coin manque de couper mon aile en tranche, histoire de me faire comprendre qu'on ne pose pas dans le regain!
Nicolas Oudot, comme à son habitude (faudrait qu'il la perde!) me montre où est le thermique. Pascal revient de la Pointe Est de la côte pour s'appuyer sur la crête de Clucy qui s'est mise en marche. à L'ouest, tout le monde enroule gaiement.

1 heure et une Isabelle plus tard (Merci Isa, on t'aime) nous voici de nouveau sur le déco avec Joce. Le paysage a changé. Des cums beaucoup plus engageants, et surtout des élèves plein le ciel, devant, derrière, sur la croix, sur Méhaut, en direction de Mouchard au plaf (1 500). La question devient "comment descendre?" même les deltas n'y arrivent pas! (pardon, c'est facile)
Nous nous retrouvons avec Joce et Nico (en biplace) en compagnie de l'un d'eux (Sylver) au dessus de l'Ouest. à 1 500, nous mettons le cap sur By. Sylver Nous précède et trouve un thermique qui dérive sur la crête. Joce le rejoint, je préfère tirer sous le bord sud ouest du Cum, au dessus de la plaine. Je finis par trouver l'ascendance. Joce qui vient de faire le plaf, me rejoint tandis que Sylver part à nouveau en éclaireur sur Pointvillers. Nous prenons la même direction, Joce plus sur la crête, moi à nouveau plus sur la plaine. Sylver ne trouve rien, les cums au dessus de notre tête se désagrègent lentement. Je tente la carrière, qui semble avoir déjà réussi à Max. Arrivé à l'aplomb, ça remonte. Joce me rejoint par dessous. Nous enroulons laborieusement une ascendance faiblarde, mais à deux, nous parvenons à remonter tout en dérivant en direction du plateau. Je repère l'avax XC2 d'Honorin au dessus d'Echay. Je perds le thermique, et Joce en profite pour me mettre 100 m dans la vue. Vite une décision! un cum se forme sur Quingey: feu. Je retrouve l'ascendance entre Quingey et Cessay. Joce me rejoint. L'ascendance l'ayant beaucoup dérivé sur les derniers mètres Il n'en tire aucun bénéfice et arrive plus bas. à nouveau, nous tricotons dans des bullettes alors que le cum est devant nous. Plusieurs fois, j'essaie d'avancer et crois trouver le noyau, mais ce ne sont que des accélérations inexploitables. deux buses nous rejoignent. Deux belles garces, deux allumeuses! Rien à voir avec les milans, toujours prêts à indiquer la meilleure zone ascendante. Non, elles, elles passent, feignent de transiter vers le noyau, reviennent, font un ou deux tours dans du rien, nous invitent à les suivre, puis soudainement, ferment les ailes et disparaissent! Il était où déjà mon + 0,4m/s?
Je craque. je traverse la vallée en direction d'Abbans Dessus, mais sans doute trop au Nord de Quingey. Je me fais appuyer sur la tête. Joce, qui me voit m'enfoncer, décale sa route vers Quingey et trouve une ascendance irrégulière mais exploitable. Il remonte doucement mais, à force de patience, refait un bon plein. Pousser par un flux de Nord Ouest, il enclenche la fonction retour. Il pose à Samson.
à peine sur la route, je tends le pouce et une voiture s'arrête! Pascal Callier rentre du boulot! Tiens, c'est une bonne journée!