23 juin Poupet St Claude

Quand j'arrive au décollage nord, je suis en mode stage itinérant avec l'école. Je ne m'imaginai pas partir en cross cet après midi là.
Le ciel est bien sympathique, mais l'activation des zones R 158 et 45 m'ont retiré l'envie de partir en ballade.
Je me prépare tranquillement quand Gilles et Joce arrivent sur le décollage nord. Contrairement à moi, ils sont motivés. Après quelques échanges me voila sur la même fréquence radio que Gilles remotivé à les suivre.
Je décolle juste derrière Joce, pendant que Gilles se bat avec ses suspentes. Je tourne de suite à droite longer le relief, mais a hauteur de Poupette je fais demi tour retourner vers le coté gauche du décollage. Le nord ouest m'appelle, je fais un 8 pour passer au dessus des sapins puis commence mon ascension avec Joce et Serge. Le thermique me décale, j'ovalise au vent pour le reprendre et repars de plus belle jusqu'à 1500m. C'est à ce moment que je me sépare de Joce et Serge.
Un cumulus est déjà formé au dessus de la combe de Clucy en face ouest. Je trace directement dessous, alors que je commence a remonter, je vois Gilles, Agnès et Martial venir en direction de la crête de Clucy.
J'essaye de me mettre en attente pour que Gilles me rattrape. Je sais qu'Agnès reste à Clucy elle attend ces élèves en stage itinérant, ils doivent faire la transition.
C'est en attente que je tombe sur un thermique très puissant qui me remonte à 1500. Je vois que Gilles est en galère sur Clucy, la zone est entièrement passée à l'ombre. Je le perds de vue.
Je pars en direction d'Andelo, toujours en errant sans objectif.
C'est en voyant la crête après Chapois que je me décide de la longer plutôt que la traverser. Je bifurque pratiquement  à 90 ° direction Champagnole en long plané jusqu'au Mont Rivel. Je décide de le contourner par la droite car un cumulus me tend de nouveau les bras. Bingo, je monte jusqu'à la verticale du site de Ney. Je quitte le thermique en direction de Loulle. Plusieurs rues de nuages sont a portées de finesse. Je ne choisis pas celle en direction de Morez pour ne pas refaire le vol de Lamoura. Je choisis donc une ligne qui va au delà de Bonlieu. Mais à chaque ascendance je me décale volontairement de la partie la plus sombre du nuage car je ne veux pas me faire aspirer. Je surf ainsi sur cette ligne de nuages jusqu'au pic de l'Aigle, en zigzagan tel un touriste d'un lac à l'autre plus fasciné par le panorama que par mon vol. Yo en attente sur le décollage du pic de L'aigle m'observe flâner dans le ciel. C'est a cet endroit que je décide de sauter par dessus la ligne de crête pour passer dans la vallée suivante plus accueillante. Mon Gps m'annonce depuis le debut du vol une moyenne de 15 de finesse et une bonne vitesse en branche vent arrière qui me font réaliser ma performance. Au dessus du lac de l'abbaye, je rencontre un thermique qui me montera à 1700m, j’aperçois St Claude à porté de vol et dans l'enthousiasme je décide d'y aller. C'était la plus mauvaise option du vol, celle qui m' a coûté un posé tendu dans un champ de secours. En effet à l'approche de la vallée très engagée de St Claude mon Gps m'annonce 26 km/h de vent de face (alors que tout au long du vol le vent était de 15 de moyenne). Je suis obligé de sortir l'accélérateur, la M6 bouge dans tous les sens, je suis scotché à l'entrée de ce venturi. Je décide alors de faire demi tour pour ne pas me faire descendre dans cette vallée étroite. Un seul champ me paraît potable, en devers, sous le vent, et étroit, l'atterro se passe bien. Je réalise enfin mon vol.
Bilan : 95 km en zigzag, 64 retenus. Il ne sera jamais validé par la CFD, premièrement parce que je suis rentré 4 min trop tôt dans le R45, deuxièmement parce mon Gps a fait un décalage d'une heure sur l'heure locale.
Ce n'est pas important car le vol était magique, les paysages magnifiques, un vol cool qui permettait de profiter complètement du vol sans être concentré à 100% sur le pilotage.
Conseil du jour, ne pas passer dans la vallée encaissée de St Claude sans un gros gain au préalable
Tom Chauvin