Vive le 14 juillet !!!

Afin d'honorer ce merveilleux week-end de trois jours qui nous était gracieusement accordé en plein mois de juillet ... j'ai quand même pu profiter d'un mini créneau en décollant hier soir à 19h !!!

En arrivant à Pagnoz vers 18h, des ailes sont juste en train de se mettre en l'air. Une fois là-haut, j'observe Agnès et Tom qui sont (déjà !)en train de se poser en bas, et Eric qui, après un bon thermique à la Croix, transite devant pour aller voir ce qu'il se passe pendant que quelques ailes (dont un biplace "Love is in the air"...) galèrent devant le déco, voir dessous ...
Tout le monde part au tapis et Eric, en pleine finale pour poser au-dessus du champ des chevaux trouve un minuscule appui dynamique sur la haie d'arbres qui lui permet de temporiser et d'aller explorer l'immensité de son domaine agricole. A force de patience (et de maîtrise !!!), un bon quart d'heure plus tard, il n'est toujours pas posé et trouve enfin, aux environs de 19h, un thermique qui le remonte 200m au-dessus du Poupet !!!
C'est à ce moment-là que je me décide enfin à aller chercher mon aile. Autant profiter de ce qu'on a aujourd’hui, demain est un autre jour ...
A force de persuasion, je réussis à confier les clefs du camion à une gentille petite famille qui se trouvait là par hasard (merci à eux), et qui me le déposera au café du Poupet. Je peux enfin décoller plus sereinement ... (l'idée de devoir remonter à pieds à 8h du soir a toujours un effet inhibiteur chez moi ... c'est comme un suppositoire dont le diamètre nous paraît bizarrement toujours disproportionné, on a beau se persuader que ça ne peut nous faire que du bien, c'est encore meilleur de s'en passer !!!).

C'est donc parti pour un magnifique petit vol du soir dans un air parfaitement laminaire. Ça monte direct devant le déco, et il faut travailler un peu plus pour prendre 200m au-dessus du Poupet. La lumière est magnifique mais j'ai laissé mon appareil à la maison ...
Je surveille du coin de l’œil mon chauffeur occasionnel, et une fois qu'il a trouvé les clefs et la marche arrière, je me sens plus libre de naviguer à ma guise. Il est déjà tard et il ne faut plus espérer grand chose, mais je me laisse pousser sur Clucy où, d'après l'éolienne de la ferme, le flux vient s'appuyer avec conviction. Je pousse jusqu'au fort Belin en enroulant dédaigneusement quelques bulles thermiques que m'indiquent des moineaux en train de prendre l'apéro à environ 800m d'altitude. C'est parfaitement calme, même si je m'attends à me prendre l'aile sur la tête tellement je n'ai pas l'habitude de me trouver à cet endroit à cette heure-là, d'autant plus lorsque c'est légèrement Sud-Ouest ...
Retour vers Saizenay le long de la crête, ça tient tranquillement et j'aurais sans doute pu prolonger ce vol sur place ou en me laissant pousser vers Nans/Saint-Anne, mais mon camion me tend les bras et je vais poser paisiblement en profitant de la magnifique vue sur Salins qu'offre la vallée de Saizenay. Des soirées comme ça, on en a de la chance de pouvoir voler au Poupet !!!

Retour à Saint-Thiébaud où je trouve Tom, seul, abandonné sur une place déserte, au pied d'un Poupet vierge de toute aile alors que la manche à air s'agite encore dans la brise du soir ... je ne vous félicite pas !!!