samedi 12 avril

la journée commence bien avec la révision "biplace" organisée de main de maître par Agnès, et une intervention (aussi professionnelle et instructive qu'il est mal peigné) d'Arnaud sur les premiers secours à assurer en cas d'accident et comment prévenir les pompiers
(vous aurez droit si vous êtes sages à un petit résumé de cette matinée dans le PVL n°42)

bien qu'il ait beaucoup apprécié cette matinée, le pauvre Raph Dorsmann paie très cher sa remarque sur son caractère obligatoire en recevant un coup de pied fouetté d'Agnès en plein visage avant qu'Arnaud ne l'achève d'un grand coup de genou dans les reins : il fallait de toute façon une victime pour les démonstrations pratiques de secourisme...
puis vient la session pratique toujours très appréciable, où l'on se remet dans le coup pour décoller... ou freiner à l'atterrissage
en binôme avec Gilles, j'ai le malheur de lui marcher sur le mollet lors d'une course d'envol, maladresse pour laquelle il va me garder une rancune tenace, puisqu'en accord avec Mélanie venue filmer toutes les erreurs des biplaceurs, il refuse de partager sa navette en début d'après-midi, m'obligeant à monter avec ma propre voiture après être rentré  partager en vitesse le repas de midi avec ma belle-mère...

beaucoup de monde au nord, et des bonnes conditions pour décoller et monter au plaf pour ceux qui vont chercher le thermique du côté de Combe Noire, mais sur le plateau ce n'est pas très engageant, ça charge pas mal et le ciel est très laiteux, ce qui empêche de voir les contours des nuages
et puis en peu de temps toute la falaise passe à l'ombre, et nous voilà une vingtaine d'ailes à nous battre au radada pour ne pas descendre...
à trop insister au bout de la falaise où ça ne monte plus non plus, me voilà en difficulté devant la ferme de combelle, jurant et pestant après ce sport de c... , mais par chance je réussis à me refaire dans un petit thermique capricieux mais salvateur
ça ne monte toujours pas, et Gilles décide de se faire hara-kiri à Ivrey, en espérant trouver une ascendance au soleil

ça commence à me gonfler aussi, mais je me dis que ça va bien finir par s'ouvrir, et c'est ce qui se passe finalement

en quinze minutes, voilà 10 ailes au plaf, et je décide de suivre Martial et une autre aile en direction de la côte, très mauvais choix en définitive car on se fait contrer en nord ouest et on gaspille une bonne partie de notre gaz à essayer d'avancer vers la plaine
on se rabat avec Martial sur la Côte, en se refaisant une petite santé dans un thermique qui nous remonte vers 1000 m, que Thomas n'a pas la chance de partager avec nous. j'insiste sur la côte pendant que Martial essaie de rentrer sur croix meyrin. Ca ne monte pas plus haut, ça me gonfle et je me laisse décaler derrière le fort st André en me disant qu'au pire Béné me fera une nouvelle fois la navette et ma paiera un café plus chaud que la dernière fois...
En grenouillant je réussis à traverser la vallée de la furieuse en profitant de merdouilles qui me permettent malgré tout de retrouver un thermique du côté d'Arèches, qui me ramène sous une rue de cums pour traverser sans soucis la forêt de la joux, rue qui s'interrompt cependant dès l'arrivée sur le plateau de nozeroy
Rodolphe me dira le lendemain qu'il vaut mieux passer par les gorges entre champa en nozeroy, ce que semble confirmer les cums qui s'y trouvent alors que je n'ai plus grand chose au-dessus de la tronche, mais que sur le haut-jura, c'est encore un peu trop chargé à mon goût ...
il est déjà tard, je suis invité pour 19h30 à Salins, et je sais que le retour ne va pas être très facile pour l'avoir déjà vécu l'année passée...
c'est donc sans trop de regrets que je me pose à Nozeroy, jolie petite cité médiévale

première tentative de stop auprès d'une estafette de gendarmes, malheureusement infructueuse (dommage, je me serais
bien laissé menotter par la gendarmette  ), avant qu'un autochtone sympathique, une adorable grand-mère puis un couple de salinois ne m'assurent un retour express jusqu'à St Thiébaud.

remontée au pas de course à poupet pour récupérer ma voiture en pestant contre Gilles et Mélanie qui m'ont refusé la navette en début d'après-midi, et arrivée à 19h32 chez les amis qui m'attendaient...

ma trace ici : http://www.paraglidingforum.com/leonardo/flight/898875