Sujet : aspiration
Si ça ne vole pas trop en ce moment à défaut le ciel offre par moment quelques jolis tableaux.
--> https://picasaweb.google.com/1102687371 … 0670431794 un montage un peu tout pourri mais qui permet d'illustrer un phénomène aérologique que trop ignorent (à mon goût).
Ignorer au sens "ne pas connaitre" (et alors ceci sera sans doute utile) comme au sens "ne pas tenir compte de" (là chacun ses choix même si pour moi ça fait partie des raisons qui interdisent de penser "maitriser" un cunimb trop rapproché).
Il s'agit de l'aspiration par un "gros" nuage (pas besoin d'un mega cunimb, là c'était un tout petit congestus) d'un air qui ne demandait rien c.à.d. qui n'a pas été réchauffé par le soleil, formation d'une bulle, décollement, etc … bref la convection classique.
L'explication est que comme son humidité relative est forte (pas de réchauffe & contact avec un sol détrempé…), il condense avant d'atteindre la base du nuage, quasiment dès qu'il s'élève pour les formations qu'on voit partir du sol avec encore parfois aucun contact avec le nuage du dessus.
A noter qu'il ne s'agit pas de condensation orographique (par élévation du vent sur le relief) mais bien par aspiration par le nuage initiateur d'un air inerte de fond de vallée, en "live" avec le mouvement c'était très clair.
==> Tout le monde a plus ou moins connaissance du fait qu'un cunimb ça "suce" … puissent ces images permettre de comprendre que cela peut aller jusqu'au sol (et éventuellement fort loin devant dans le cas d'un cunimb grâce à l'auto alimentation induite par la libération de chaleur latente de solidification).
D’où éventuellement l'impossibilité de se poser si l'ascendance est forte puisqu'il faut bien a un moment relâcher la descente ne serait-ce que pour la finale…
Et également que sous certaines circonstances cela peut mener a la formation d'un nuage en dessous du pilote qui pensait pourvoir fuir le cunimb du dessus debout dans l'accelero...
Cette possibilité de condensation par en dessous est assez peu connu par les pilotes de plaine sans doute parce qu'il ne s'y produit que rarement, bien plus facilement en montagne lorsque le cunimb se mets à aspirer dans la vallée d'à-côté, plus humide.
Ceci étant, outre de temps en temps comme ça le soir quand la température décroit suffisamment pour que puisse être atteint le point de rosée, je l'ai observé un jour a poupet ou nous étions tous en l'air depuis une paire d'heures bien en peine de faire un vrai plein sous une couche un peu toute soudée et a priori de faible épaisseur( bonne luminosité presque translucide).
Après que les conditions se soient "mystérieusement" améliorées (rentré en saute-mouton sur les haies depuis le fond d'ivrey) les pilotes restés en l'air virent des petits cums se former sous eux avant de fuir poser dans la plaine…